Envie de profiter librement de la presse romande sur smartphone ou tablette? L’application POPit est faite pour vous! Depuis près d’un mois, elle affiche une nouvelle interface et entend bien se faire une place de choix dans l’accès à l’information, en particulier chez les plus jeunes. Son concept? Proposer une sélection d’articles en fonction des goûts de sa communauté.
Lancée en 2016 par une start-up genevoise, l’application est disponible pour l’heure sur iPhone et devrait bientôt l’être sur Android. Olivier Urech et Baptiste Maréchal, les deux cofondateurs, ont réussi à combiner une revue de presse composée d’une centaine de médias (dont sept.info fait partie) à une interface digne d’un réseau social. De l’avenir de la presse aux nouvelles façons de s’informer, ils partagent leur vision au Club de sept.
Vous avez remis à jour votre application le mois dernier, quelles en sont les principales nouveautés?
La principale c’est cette nouvelle interface qui prend l’allure d’un kiosque numérique avec en haut de l’écran plusieurs filtres disponibles. Il y a une véritable dynamisation du contenu, c’est d’ailleurs un aspect sur lequel on continue de travailler pour proposer une nouvelle version dans les prochaines semaines. Aujourd’hui on est les seuls à avoir ce type d’interface, à ne pas se cantonner seulement au rôle d’agrégateur de news en proposant du nouveau contenu axé sur la vidéo par exemple. A côté de ça, la fonction « Highlights » permet à chacun d’avoir sa propre revue de presse avec des articles susceptibles de nous plaire en fonction de nos préférences.
Facebook, Google et Twitter ont eux-aussi effectué des partenariats avec des médias au cours des derniers mois. L’avenir de la presse passe-t-il désormais par ces intermédiaires?
Oui, tout à fait, s’ils le font ce n’est pas pour rien. Aujourd’hui les utilisateurs sont sur ces plateformes et la presse est quelque part forcée de suivre ce chemin. Après l’important va être la manière dont les médias vont se différencier sur le contenu payant. On le voit avec Facebook qui a noué des partenariats avec des gros journaux pour pouvoir faire payer aux utilisateurs leurs contenus.
Sept.info est disponible sur POPit aux côtés de RTSinfo ou du journal Le Temps. Dans quel contexte avez-vous connu sept.info et en quoi est-il intéressant dans le cadre de votre application?
Sept.info nous a contacté dans un premier temps et immédiatement on a été séduit sur le profil du média: des histoires longues, du contenu recherché, de qualité… c’est exactement sur cela qu’on essaie de s’axer. Bénéficier du long travail éditorial des journalistes pour le proposer aux utilisateurs du présent comme du futur.
La situation des médias, en particulier de la presse écrite, en Suisse comme en France est loin d’être au beau fixe. Quels sont le ou les intérêts pour eux d’être présent sur POPit?
Leur intérêt principal dans un premier temps va être de profiter du public qu’on a déjà, des jeunes principalement. Je pense qu’il y a très peu de personnes de moins de trente ans qui payent un abonnement aux journaux, ils sont plutôt sur notre application et sur les réseaux sociaux. POPit c’est un moyen pour les médias de se faire connaître via une application dédiée au journalisme pour redonner « la vrai valeur au journal ». Sur Facebook ou Twitter, une information va être noyée entre la vidéo d’un chat qui tombe d’un lit et une vidéo de Pamela Anderson en train de danser sur une plage. La vraie valeur d’un article est perdue. D’ailleurs les jeunes n’ont plus le même point de vue d’un journal par rapport à leurs parents principalement à cause de cela. Nous, au travers de l’application, on veut redonner aux différents médias présents sur l’application leur vraie valeur.
Quelle est votre stratégie pour vous faire connaître et capter l’attention auprès d’une large audience?
On commence à grandir petit à petit, à avoir notre propre communauté. L’objectif est de tisser des liens avec les médias, de mettre en place de nouveaux partenariats. On gagne aussi de la visibilité à travers les réseaux sociaux où l’on peut faire de la pub assez facilement. Après on se déplace dans les universités pour faire des présentations, distribuer des flyers, échanger avec les étudiants ou rencontrer diverses associations. POPit c’est devenu pour nous presque un mode de pensée.