Mon alarme sonna, mes yeux s’ouvrirent et la lumière aveuglante de beau matin me tira de mon lit. Il était 7h10, il faisait chaud et le ciel était bleu turquoise. Je mis mes pantoufles et descendis les escaliers. Je m’arrêtai sur la terrasse pour observer cette magnifique journée de plage et de soleil qui  m’attendais. J’allai déjeuner et remontai pour me préparer. Mon plus beau sac de plage était prêt à être utilisé. J’enfilai mon bikini, mis mes lunettes de soleil et pris mes affaires. Je sortis de ma maison et montai dans ma voiture. J’enclenchai le moteur, allumai la radio et partis.

« Ce matin de mai, j’ai décidé de partir, cela faisait longtemps que je rêvais de grands espaces… ». Les paroles de cette chanson me donnèrent du chagrin et je ne savais comment l’expliquer. Elles repassèrent en boucle dans ma tête sans jamais s’arrêter pour que je puisse les déchiffrer. D’un coup je m’arrêtai, essayant peu à peu de reprendre mes esprits, je sortis de la voiture et m’assis sur le sable. Mes pieds touchèrent délicatement l’eau et cette délicieuse fraîcheur me ramena à mes esprits. Cet endroit était sublime et je décidai de m’y installer pour la journée.

J’avais chaud, le soleil frappait excessivement fort que ça en devenait désagréable.

J’avais chaud, le soleil frappait excessivement fort que ça en devenait désagréable. Pour me rafraîchir, je jugeai nécessaire d’aller me baigner. J’enlevai ma robe et plongeai dans l’eau transparente qui brillait au contact du soleil. La mer était fraîche et apaisante, les poissons de toutes les couleurs valsaient autour de moi. Les algues et le corail étaient posés sur le sable donnant une fine de couleur vive à cette eau translucide. Un long récif s’étalaient de long et en large, des dizaines d’énormes rochers me faisaient obstacle. A la surface, on se rendait pas compte qu’au dessus de cette fine couche d’eau se cachait un espace mystérieux et plein de vie. Tout en rêvant du paradis, je continuais de nager, m’éloignant dangereusement du bord. D’un coup ma tête se heurta contre un de ces immenses rochers, mon cerveau se remit en marche et je m’affalai sur le sable doré. Le souffle commença à me manquer, mes esprits se bousculaient, mes pensées n’étaient plus claires. Je voyais flotter autour de moi un liquide rougeâtre se mélanger à l’eau. Tout se bousculaient, mais malgré ma confusion, je réussis à entendre une dernière fois les paroles de cette chanson, ces 5 mots restèrent bloqués :  « je rêvais de grands espaces… ».  Cette phrase se résumait à la chose que je rêvais depuis que j’étais enfant : un grand espace rien qu’à moi. 

Je partais pour ne jamais revenir.                                                                                     



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